Dessiner un « Moment suspendu »
Une démarche entre le corps, la trace et le paysage émerge lentement depuis plusieurs années (2014). Un premier essai, appelé« moment suspendu « décrit un processus.
Fusain, pastel, 215/280 Dordogne, Juin 2014
Fusain, pastel, 215/280 Dordogne, Juin 2014
Encre, pastel, aquarelle, Erquy, carnet, 150/200
Fusain, pastel, 215/280 Dordogne, Juin 2014
Le point de départ est intérieur à l’être,
Le corps est un contenant.
Si nous partons de notre propre corps comme premier terrain d’expérimentation, qu’est ce que je ressens ? de quoi ai-je envie ?
vers où mon corps me guide ? quelle trace, quelle empreinte, quel paysage anatomique suis-je ? quelles émergences tracées se manifestent ?
Les traces à l’écoute du corps comme contenant dessinent la dynamique d’un paysage intérieur.
L’état de concentration intérieur se prolonge dans l’espace qui nous entoure. Le corps est poreux.
L’exploration du mouvement somatique, en relation avec le paysage environnant est de mon point de vue une continuité de recherche évidente.
Ainsi, cette fabuleuse matière qui nous constitue nous emmène dans le mouvement. En commençant par l’écoute du souffle, puis la sensation du poids du corps sur le sol, nous allons à la rencontre de notre paysage intérieur vivant en relation avec l’espace environnant. Rien n’est fixe, tout bouge, c’est la naissance d’une danse singulière à la rencontre des autres et de l’espace. Par un jeu de miroirs, et de prolongements, nous recevons le paysage du monde qui nous entoure, parce que nous recevons le paysage qui nous définit à proprement parler.
Cela revient à utiliser son corps comme un outil de compréhension du vivant universel.
Comment lâcher le réflexe de contrôle pour s’abandonner à la nature singulière de la matière vivante qui nous constitue ?
Nous pouvons recevoir notre corps, l’accepter, jouer avec, et partir en exploration des sensations et émotions à l’intérieur de nous-même. Puis utiliser notre faculté de perméabilité physique, pour rencontrer, infuser, intégrer, les dynamiques vivantes qui constituent l’espace qui nous entoure.
Il s’agit de répondre à la nécessité de ralentir et s’octroyer le temps d’observer ce paysage miroir. Quelles interactions émotives, physiologiques se manifestent ?
Amoureuse de cette opportunité précieuse de transformation vers les profondeurs de la conscience, je m’engage à travers la danse, le chant, l’écriture, le dessin, la peinture …. Pas à pas, je me laisse surprendre par ce qui arrive avec le désir de partager ce mouvement concentré spontané qui fait partie du site à cet instant d’engagement. De ce fait, l’action, la proposition est naturellement en interdépendance avec le caractère vivant du paysage.
Cela implique de ce laisser traverser par l’expérience et proposer son émergence.
Il s’agit de cultiver et partager l’énergie du mouvement naturel entre le temps d’observation et l’expression spontanée.
Si-dessous, une série sur les émotions, réalisée dans un petit bois sur une forte pente, le 8 février 2014 à Saint Senoux. Encre de chine, 215/280
1er essai
2 - Crispation
3 - Tentative
5 - Agacement
7 - Explosion
4 - Plongée confuse
6 - Colère
8 - Calme
Palétuvier septembre 2015
Trace des sensations, des mouvements intérieurs au corps Fusain, 215/280, Thabor Rennes, Janvier 2014.
Interdépendance entre les sensations intérieures au corps et le bosquet de conifères Fusain, 215/280, Thabor Rennes, Janvier 2014.
Interdépendance entre les sensations intérieures au corps et le bosquet de conifères Fusain, 215/280, Thabor Rennes, Janvier 2014.
Trace des sensations, des mouvements intérieurs au corps Fusain, 215/280, Thabor Rennes, Janvier 2014.